Après une journée entière de pluie incessante et un temps incertain ce matin, une éclaircie en début d’après-midi me donne l’occasion de visiter le village médiéval de la Roche-Canillac. La route longe les gorges de la Dordogne, au-dessus desquelles des nuages bas semblent suspendus.
Un circuit de découverte invite à explorer les richesses de ce petit village, encerclé par la rivière du Doustre, un affluent de la Dordogne qui prend sa source sur le plateau des Millevaches (qui signifie « mille sources »). Le bourg est divisé en deux parties : La Roche-Haute, perchée à la limite du plateau, et La Roche-Basse, située 100 mètres plus bas, sur les flancs des collines.
Ce village se caractérise notamment par ses sentiers étroits bordés de murs en pierres sèches, appelés « courrijoux » . Le pittoresque village de La Roche-Canillac révèle son riche patrimoine à travers ses fontaines, lavoirs, et vestiges historiques.
L’église Saint Maur
Edifiée au 12e siècle, elle a été entièrement reconstruite au 14ème siècle. Elle possède un clocher mur, caractéristique de la région, qui a quatre baies mais n’abrite que trois cloches !
La maison du prieur, aujourd’hui appelée le Moustier, est édifiée sur le site de l’ancien prieuré de Saint-Maur. Elle comporte une tour d’angle datant du 16e siècle.
Les fontaines et les puits
Sur la place de l’église, une fontaine, datant de 1927, est ornée d’une tête de lion en bronze d’où jaillit l’eau. Juste en dessous, un bassin semi-circulaire servait autrefois à abreuver le bétail.
Ce puits, dont l’entrée est encastrée dans le mur, atteint une profondeur d’environ vingt mètres. Il a été creusé au 19e siècle par les habitants du village.
Cette fontaine se compose de deux bacs, dont le bac inférieur est une ancienne auge destinée aux animaux. Elle a été édifiée avec des pierres taillées provenant du château.
La tour de Canillac
Perchée sur son éperon rocheux, cette tour est un vestige de l’ancien château fort datant du début du 10e siècle. Abandonné au début du 12e siècle, le château fut reconstruit quelques années plus tard, puis à nouveau détruit pendant la Révolution. La tour actuelle a été rebâtie en 1867 sous la direction de Viollet-le-Duc. Cette tout offre une vue imprenable.
Le lavoir
Le lavoir, alimenté par des sources au-dessus du village, se compose de deux bacs : l’un dédié au lavage et l’autre au rinçage. Il est recouvert de tuiles en ardoises provenant des Pans de Travassac. Le mur du fond comporte cinq niches, autrefois utilisées pour déposer les panières de linge.
Le circuit de découverte offre un panorama sur La Roche-Basse et sa tour.