Après une bonne nuit à la Maison du Neuilly au Conquet, je reprends le sentier côtier au pied de l’hôtel 4 étoiles Sainte-Barbe, un complexe ultra-moderne situé au bord de la pointe Sainte-Barbe.
Il fait moins beau que tous ces jours-ci, mais tant qu’il ne pleut pas… Mon étape du jour est à Plougonvelin, juste avant la ville de Brest.
Après quelques kilomètres, je rencontre Anne-Françoise, qui est partie du Mont Saint-Michel début avril. Elle a pris un congé sabbatique de huit mois pour réaliser ses projets : traverser l’Atlantique à la voile avec un petit groupe de huit personnes, puis parcourir le sentier des douaniers (GR34) pendant trois mois. Peu importe si elle n’atteint pas Saint-Nazaire ; l’essentiel pour elle, c’est le chemin. Elle voyage avec sa tente et son réchaud et dort dans des campings.
La pointe Saint-Mathieu
Je fais une petite pause puis j’admire l’abbaye et le phare Saint-Mathieu. Je retrouve les Suissesses qui logeaient en dessous de chez moi il y a deux jours. On discute un peu puis chacun poursuit son chemin. À la pointe Saint-Mathieu, un monument est érigé en souvenir des marins morts pour la France.
À la pointe Saint-Mathieu, les ruines de l’abbaye Saint-Mathieu témoignent d’une riche histoire religieuse remontant au Moyen Âge.
« Penn ar bed » ou le bout du monde
De ce promontoire rocheux, appelé aussi « Penn ar bed » (« bout du monde » en breton), on commence à apercevoir la presqu’île de Crozon et dans la brume le Tas de Pois au large de Camaret.
Le long du sentier, j’aperçois un nouveau « davied » à goémon, sorte de plateforme dont j’ai découvert l’utilisation sur le site de Porstheven hier.
Après la grève de Keryunan, je rencontre deux randonneuses installées en train de pique-niquer qui m’abordent, car c’est ainsi sur le GR34 : entre randonneurs, on échange nos conseils, nos étapes, nos découvertes et nos difficultés. Elles parcourent le sentier côtier depuis Saint-Nazaire jusqu’au Mont Saint-Michel. Elles sont chargées avec leur tente, réchaud et en plus, elles viennent de faire des courses, alourdissant ainsi leurs sacs. Nous discutons et elles m’invitent à m’installer à côté d’elles pendant qu’elles réorganisent leur sac et se préparent à repartir. Je profite donc de cet emplacement magnifique en surplomb de la mer avec une vue à 360°. Après le pique-nique, je fais une petite sieste avant de reprendre ma route vers mon étape à Plougonvelin.
Après la pointe de Créac’h Meur, alors que je découvre le fort de Bertheaume à l’entrée du Goulet de Brest, un banc de dauphins passe en contrebas, c’est un moment magique ! D’abord deux, puis quatre, puis douze dauphins émergent et se déplacent avec agilité le long de la côte pour le plus grand bonheur des marcheurs.
Du fort de Bertheaume part une tyrolienne qui va jusqu’à la côte en face, en survolant le sentier côtier.
La plage de Trez Hir
À la plage du Perzel, le GR34 quitte la côte pour rejoindre les rues pavées de Plougonvelin, puis j’arrive sur la belle plage de Trez Hir juste au moment où le soleil sort enfin des nuages. En quelques minutes, le ciel devient d’un bleu azur, ce qui permet d’apercevoir clairement le Tas de Pois en face, sur la presqu’île de Crozon.
Je vais à la boulangerie pour acheter mon pique-nique pour demain, et je craque pour une glace et une pâtisserie que je déguste sur la plage devant la boulangerie. La plupart des hébergements ouvrent leurs portes aux hôtes à 17h, donc j’ai largement le temps de faire une pause sur cette plage, car il me reste seulement 15 minutes de marche avant d’atteindre mon étape.