Dernier jour de randonnée sur le sentier des douaniers : je pars de la plage de Lermot sur la presqu’ile d’Hillion et je vais jusqu’à Saint-Brieuc. Je n’ai pas repéré beaucoup de curiosités sur le chemin à part la Tour de Cesson en arrivant au port de Saint-Brieuc.
Ce matin, la brume est plus épaisse qu’hier et pourtant, la journée démarre avec 18 degrés. Je ne vois pas la pointe de Cesson qui est mon point d’arrivée, pas plus que la pointe d’Erquy en regardant en arrière. La seule chose que je vois ce sont les algues vertes en contrebas sur l’estran. D’ailleurs, l’odeur rappelle qu’elles sont bien présentes.
Après la pointe du Grouin, je croise quelques randonneurs, puis 10, puis 20, puis c’est tout un troupeau. Un peu plus loin, je vois un lieu de ravitaillement où j’apprends que c’est une « Corrida » (mais sans taureaux) : des gens qui marchent et des gens qui font de la marche nordique. Ils sont partis de Langueux, remontent jusqu’à la pointe du Grouin sur la presqu’ile d’Hillion puis traverse la baie de Saint-Brieuc à pied pour rejoindre la pointe de Cesson. Cela fait 18km au total, c’est à dire autant que mon étape du jour qui suit le GR34. Au total, je vais croiser quelques 500 randonneurs et une centaine de marcheurs nordiques !
Réserve naturelle pour les oiseaux
La baie de Saint-Brieuc est un lieu de rendez-vous pour de nombreux oiseaux migrateurs attirés par des températures douces en hiver et une nourriture abondante. C’est ainsi que de nombreux oiseaux font une halte dans leur long voyage dans la baie de Saint-Brieuc. Certains oiseaux restent toute l’année dans la baie de Saint-Brieuc.
Les prés salés
Entre la terre et la mer, la végétation qui se développe et qui est adaptée à l’immersion par la marée constitue les prés salés. Ces milieux sont protégés par la Réserve naturelle. Les prés salés regorgent de nourriture pour les poissons à marée haute. C’est également un refuge pour de nombreux oiseaux.
La tour de Cesson
Elle a été édifiée à la fin du 14ème siècle sur ordre du duc de Bretagne Jean IV de Montfort pour contrôler Saint-Brieuc. Les ruines de la tour de Cesson sont classés monument historique depuis 1926.
Avant d’arriver au port de Saint-Brieuc, je passe au pied de petites maisonnettes colorées, les cabanons de Saint-Brieuc ?
Au pont tournant, je termine le deuxième tronçon du GR34 : de Saint-Briac à Saint-Brieuc. Tout comme le 1er tronçon effectué en mai 2019, j’ai fait de belles rencontres. Je n’ai pas vu beaucoup de randonneurs itinérants sur le GR34 : moins d’une dizaine, je pensais en croiser plus en été. J’ai toutefois rencontré ce couple de Narbonne à Sables d’Or les Pins. Ils sont partis du Mont Saint-Michel pour Saint-Brieuc ou Paimpol pour trois semaines de marche. Ils faisaient 24 à 28 kilomètres par jour, mais j’ai compris qu’ils ne s’attendaient pas à ces forts dénivelés sur le GR34. Le hasard du chemin nous a fait nous retrouver deux jours plus tard à la chapelle Saint-Maurice dans l’anse de Morieux pour le pique-nique. Ils venaient de Pleneuf-Val-André et allaient jusqu’à Hillion (25 km). Ils ont mangé quelques barres énergétiques et quelques fruits secs et sont repartis après une pause d’à peine 10 minutes ! Ils m’ont avoué à leur départ qu’ils arrêtaient à Saint-Brieuc, un peu fatigués…