Au lever du jour, le Mont Saint-Michel est caché derrière un épais brouillard. Après un petit-déjeuner copieux de pain, gâteau, brioche et confitures maison, nous partons alors que le Mont commence à se découvrir.
Des digues et des prés-salés
Il fait encore frais ce matin, mais le vent est tombé. Nous marchons sur des digues entre les cultures de betteraves ou de salades à perte de vue et les prés-salés dans lesquels il y a des centaines de moutons.
Au milieu de ces prés, on aperçoit quelques abris pour les bergers. Les moutons des prés-salés sont réputés pour leur viande au goût particulier. Les prés-salés sont recouverts par la mer aux grandes marées, laissant le sol gorgé de sel. Au fur et à mesure que nous avançons sur les digues rectilignes, le Mont Saint-Michel s’éloigne…
Nous prenons notre pique-nique avant d’arriver au lieu-dit des Quatre Salines. Le paysage change, nous sommes dans le bocage et le terrain est plus accidenté.
À Roz-sur-Couesnon, une imposante bâtisse datant du 17e siècle, à l’époque de l’exploitation des salines, accueille aujourd’hui la Maison des Polders, sorte de musée expliquant l’histoire des terres gagnés sur la mer.
Saint-Marcan et le télégraphe de Chappe
La campagne entre Roz-sur-Couesnon et Saint Marcan est remarquable pour les splendides points de vue qu’elle offre sur la baie du Mont Saint-Michel, sur les polders et sur les prés-salés.
Légèrement en retrait du littoral, Saint-Marcan est un village paisible qui abrite une curieuse machine : un télégraphe de Chappe du nom de l’inventeur de ce type de communication basé sur un système de bras mobiles implantés sur les hauteurs. Le télégraphe de Saint-Marcan fut construit en 1799 et servit jusqu’en 1851 à la transmission des ordres de la capitale et à la remontée des rapports de police .