La pointe de Corsen
La pointe de Corsen

La pointe de Corsen, frontière entre la Manche et l’Atlantique

En quittant ce matin le studio de Porspaul, je rencontre deux randonneuses qui ont passé la nuit dans le studio à l’étage en dessous. Je les avais vues avant-hier sur la plage d’Argenton, et je les avais dépassées un peu plus loin à la pointe de Landunvez. Nous discutons du GR34 et de nos étapes du jour avant de reprendre le sentier près de la plage. Venues de Suisse pour découvrir la Bretagne, elles parcourent le GR34 de Porspoder à Brest avec un transport de bagages.

Ce matin, le sentier serpente à travers les landes entre les petites falaises et les criques, offrant une vue imprenable sur les îles au large : Ouessant, Molène et Bannalec.

Les îles de Molène et Ouessant
Les îles de Molène et Ouessant

La pointe de Corsen

Il fait beau, mais le vent est plus fort aujourd’hui et, venant du nord, il rend l’air plus frais. Je garde mon sweat un peu plus longtemps que les jours précédents. J’arrive à la pointe de Corsen, la pointe la plus à l’ouest de l’Hexagone. Après, c’est l’Amérique !

La pointe de Corsen
La pointe de Corsen

La pointe de Corsen marque la limite entre la Manche et l’Atlantique. On y trouve une table d’orientation ainsi qu’un poteau indiquant les distances vers des villes lointaines : Paris, Hendaye, Londres, Cap Finisterre, New York…

À la pointe de Corsen
À la pointe de Corsen

Le CROSS Corsen

Je fais une petite pause à la pointe de Corsen près du CROSS Corsen, à environ 500 mètres du sentier et à l’abri du vent glacial de la pointe. Les CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage) sont chargés de surveiller la navigation et de répondre à toute demande d’assistance en mer. Ils sont aidés par un dense réseau de sémaphores répartis sur tout le littoral. Plusieurs CROSS sont répartis le long des côtes françaises.

Depuis la catastrophe de l’Amoco Cadiz en 1978, la circulation maritime se fait au large, derrière l’archipel de Molène, loin des écueils, le long d’une route très surveillée par les militaires du CROSS Corsen. Seuls les bateaux de pêche et les navires de la Marine nationale sont autorisés à naviguer dans le chenal du Four devant la pointe.

Un ancien canot de sauvetage du Conquet, nommé « Patron Aristide Lucas », est exposé devant le CROSS Corsen. Ce canot est insubmersible et auto-redressable grâce à un lest de quille de 2,5 tonnes.

Ancien canot de sauvetage du Conquet
Ancien canot de sauvetage du Conquet
Ancien sémaphore de la pointe de Corsen
Ancien sémaphore de la pointe de Corsen
La pointe de Corsen et le CROSS Corsen à droite
La pointe de Corsen et le CROSS Corsen à droite

Je reprends le chemin en direction du Conquet, et je retrouve des escaliers sur le sentier mais ils sont beaucoup plus courts qu’au niveau de Saint-Jean-Du-Doigt, l’année dernière.

Pen Ar Prat
Pen Ar Prat

Je fais un petit détour en bas des escaliers pour voir la petite chapelle de Loc Meven, complètement isolée. J’y trouve un endroit abrité du vent et je m’installe pour pique-niquer, assis sur un bloc de granit.

Chapelle de Loc Meven
Chapelle de Loc Meven

Le site de Porstheven

Je reprends le sentier à travers les ajoncs et les bruyères, et je découvre un site étonnant : le site des goémoniers de Porstheven. C’est là qu’autrefois, on remontait le goémon à l’aide d’un « davied », un treuil à goémon installé sur une plateforme en surplomb de la falaise et actionné par un cheval. Le goémon ainsi remonté était ensuite étalé pour sécher en haut de la falaise. Une fois sec, il était placé dans un four à goémon pour être brûlé, transformant ainsi le goémon en pain de soude grâce à la chaleur.

Site de Porstheven
Site de Porstheven

Après une soudaine et brève averse de pluie, je retrouve Jacques et Colette, rencontrés hier à l’Aber Ildut, au bout de la plage d’Ilien alors que je cherche désespérément le GR34, dévié de son parcours habituel. Je les vois passer sur la plage malgré l’interdiction. N’ayant pas trouvé le vrai chemin dévié, je les suis et nous faisons un bout de chemin ensemble jusqu’à la plage des Grands Sablons. C’est la dernière fois qu’on se croise car demain ils partent à Ouessant.

La plage des Grands Sablons
La plage des Grands Sablons
La plage des Grands Sablons
La plage des Grands Sablons

Sur la presqu’île de Kermorvan, on peut admirer un ancien fort. En continuant au-delà de cette presqu’île, on découvre la ville du Conquet.

L'ancien fort de Kermorvan
L’ancien fort de Kermorvan
Le Conquet
Le Conquet

Avant de franchir la passerelle, un touriste m’aborde pour me parler du GR34, et nous discutons des beautés de ce sentier côtier qu’il a parcouru sur une grande partie.

Une passerelle sépare la ria à gauche de l’arrière-port à droite, permettant ainsi de quitter la presqu’île de Kermorvan pour rejoindre la ville du Conquet. Je quitte le GR34 à la pointe du Conquet pour rejoindre une belle maison bretonne ancienne avec un vieux plancher qui craque.

La passerelle du Conquet
La passerelle du Conquet