Profitant d’un long week-end sans obligation professionnelle, je m’accorde une escapade en toute liberté à Saint Jean de Monts, en Vendée. Arrivée hier après-midi, j’ai pris mes quartiers dans un gîte niché dans le Marais Breton Vendéen, à seulement trois kilomètres de l’océan. Dès mon arrivée, j’ai savouré la vue des roseaux dorés, magnifiés par la douce lumière de novembre. Depuis mon hébergement, le panorama est dégagé presque jusqu’à l’horizon, révélant la beauté paisible du marais. En suivant les petites routes bordées d’étiers, j’aperçois même des aigrettes qui cherchent leur pitance, ajoutant une touche de vie à ce paysage tranquille.
« Mais au fait, ce marais, est-il breton ou vendéen ? »
Ce marais marquait autrefois la frontière entre le Poitou et la Bretagne, d’où le nom « Marais Breton ». Avec la création de la Vendée en 1790, et la majeure partie du marais s’y trouvant, le terme « Vendéen » a été ajouté. Aujourd’hui, on l’appelle le Marais Breton Vendéen.
Ce matin, j’ai la surprise d’avoir du beau temps alors que le temps est couvert depuis deux semaines à cause de notre anticyclone d’hiver qui plaquent les nuages en basse altitude. Je décide donc de profiter de cette opportunité pour aller voir la vue depuis le Le Pey de la Blet, un belvédère en pleine forêt de La Barre de Monts au Nord de Saint Jean de Monts et à proximité de l’ile de Noirmoutier. Un circuite pédestre permet de passer par ce belvédère.
Saint Jean de Monts
Je prends la route en direction de Saint Jean de Monts pour explorer le centre-ville et y découvrir ses nombreux attraits. L’église Saint Jean-Baptiste, construite au XIIe siècle, a subi plusieurs rénovations au fil du temps. Initialement une chapelle dédiée à Saint Jean-Baptiste, elle a donné son nom à Saint Jean de Monts. Pendant les guerres de Vendée, elle fut détruite et utilisée comme espace pour parquer des animaux jusqu’en 1798. Son architecture est variée en raison des multiples rénovations.
Je rejoins ensuite le front de mer par l’avenue de la Mer, une route construite en 1867 pour relier le bourg à la mer et faciliter l’accès à la plage pour les baigneurs. Cette avenue, l’une des principales de la commune, est devenue au fil des ans une promenade estivale prisée, offrant jeux, shopping et gourmandises.
Le front de mer et l’Estacade
Arrivée sur le front de mer, je passe devant l’hôtel de la Plage, premier hôtel en bord de mer, dont la construction remonte à 1910. Devant l’hôtel, une sculpture en bronze représentant une femme nue, nommée La Baigneuse, a été inaugurée en décembre 1999. Œuvre du sculpteur challandais Henry Murail, cette statue aux formes généreuses symbolise l’envolée économique de la station et son ouverture au monde.
Je me promène sur une section de l’esplanade du bord de mer en direction de l’estacade. Inaugurée en 1967, cette structure a été érigée à partir de 10 tonnes d’azobé, surnommé « bois de fer ». Longue de 400 mètres, elle est un lieu privilégié pour se balader, savourer le paysage marin ou encore pêcher à la ligne.
Depuis l’Estacade, les immeubles Arc-En-Ciel se dressent devant nous. Au début des années 1970, Guy Merlin, un promoteur parisien, initie un projet immobilier novateur intitulé « les pieds dans l’eau ». Ces constructions en bord de mer deviennent le symbole d’un accès aux vacances pour tous.
Le belvédère du Pey de Blet
Après la visite de Saint Jean de Monts, je me dirige en voiture vers le phare de Fromentine au pied du pont de Noirmoutier où démarre le circuit pédestre qui passe au belvédère du Pey de la Blet. Au départ du phare de Fromentine, le sentier passe sous le pont de Noirmoutier avant de pénétrer dans la forêt Domaniale des Pays de Monts.
La forêt domaniale du Pays de Monts, située sur du sable, borde à l’Ouest les plages du Pays de Saint Jean de Monts et l’océan Atlantique. À l’Est, elle est limitrophe du Marais Breton Vendéen, un paysage caractérisé par des prairies et des canaux.
Le sentier longe un centre de vacances avant de mener au belvédère du Pey de la Blet. Un escalier monumental permet de s’élever au-dessus de la cime des arbres, offrant ainsi une vue panoramique à 360 degrés sur la mer et le marais Breton Vendéen.
Après avoir profité longuement de la vue depuis le belvédère, je reprends le sentier et retrouve le point de départ au phare de Fromentine.