Une belle rosée recouvre encore les voitures lorsque je quitte mon studio ce matin. Le soleil brille déjà bien, mais il ne fait que 12 degrés au moment où je prends le bus pour rejoindre Plouharnel.
Avant de retrouver le GR34, je fais un petit détour pour admirer le tumulus de Rondossec.
Trois dolmens dans le tumulus de Rondossec
Situé aujourd’hui en plein bourg de Plouharnel, ce grand tumulus — haut de 2 mètres et mesurant environ 30 mètres sur 20 — abrite trois structures funéraires de type « dolmen à couloir ». Classé monument historique depuis le XIXᵉ siècle, il a fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles.


Des dunes à l’isthme
Le sentier traverse ensuite les dunes domaniales de Quiberon, puis s’enfonce dans la forêt domaniale de Quiberon. Ici, un autre signe de l’automne m’attend : quelques beaux cèpes poussent au bord du chemin.


Le GR34 coupe ensuite la ligne de chemin de fer de Quiberon, surnommée le Tire-Bouchon, car elle a longtemps permis de désengorger la route saturée en direction de la presqu’île.
Le fort de Penthièvre
Je passe bientôt le fort de Penthièvre, impressionnante enceinte fortifiée dont les bastions et le casernement surplombent la mer. À cet endroit, l’isthme de Quiberon n’est plus qu’un mince cordon de terre : une route, une bande de dunes et la voie ferrée suffisent à relier la presqu’île au continent.




La côte sauvage de Quiberon
Après la plage du Fozo, j’atteins Beg An Aud, où je fais la pause pique-nique. Face à moi, l’océan déchaîné offre un spectacle saisissant : les vagues se brisent avec fracas contre les rochers.




C’est toute la magie de la côte sauvage de Quiberon, réputée pour sa beauté. La Côte Sauvage, tournée vers l’ouest, domine l’océan sur près de 8 km, depuis la pointe du Percho jusqu’au château Turpault, à l’extrémité sud de la presqu’île de Quiberon.

Falaises, arches et menhirs
Un peu plus loin, l’érosion a sculpté une arche impressionnante dans la falaise. Le sentier, bordé par endroits de menhirs dressés dans les dunes, serpente au plus près de la côte déchiquetée. J’admire les vagues qui s’engouffrent dans les failles rocheuses, projetant des gerbes d’écume spectaculaires.


Depuis le sentier, la vue s’étend jusqu’à Belle-Île-en-Mer, dont les contours se détachent sur l’horizon.

Le château Turpault
Le GR34 poursuit sa route jusqu’à Quiberon, en passant devant le château Turpault, élégant manoir anglo-normand à l’allure de château de contes de fées. Situé sur la pointe de Beg-er-Lann, ce château, construit au début du XXᵉ siècle, a traversé la Seconde Guerre mondiale et survécu à un incendie provoqué lors du départ des soldats allemands qui l’occupaient.





Port-Maria
Enfin, j’atteins Port-Maria, tout au sud de la presqu’île. Mais le retour ne se fait pas sans surprises : le bus censé me ramener à mon studio d’Auray a pris du retard… comme tous les jours ! Depuis la réorganisation du réseau de bus début septembre, les lignes et numéros ont changé, et les machines à tickets ne sont toujours pas programmées. Résultat : le chauffeur doit rédiger chaque billet à la main, sur un carnet à souche. Comme un bateau vient tout juste d’arriver de Belle-Île, une soixantaine de passagers attendent… et le conducteur doit remettre à chacun son ticket déchiré aux pointillés. Bienvenue au XXIᵉ siècle !

Distance parcourue : 25km

