Le port de Doëlan
Le port de Doëlan

De l’île Percée à Doëlan : balade entre rias et embruns

Après un bon petit déjeuner, mon hôte Muriel me remet mon panier pique-nique avant que je quitte la chambre d’hôte pour rejoindre le sentier à l’île Percée. Ce matin, le ciel est gris et frais, avec des averses prévues en début d’après-midi.

Entre ria et vestiges

La côte reste très découpée jusqu’à Malachappe, où le sentier longe les vestiges d’une ancienne sardinerie, dont il ne subsiste que la facade.

Il est difficile d’imaginer l’agitation du port de Brigneau il y a 50 ans, quand une quarantaine de bateaux y déchargeaient du poisson pour trois conserveries. La dernière, à Malachappe, a fermé en 1968 et appartient maintenant au Conservatoire du littoral. On y accède par le GR34, et le lieu a inspiré des artistes et écrivains.

Petite plage au milieu de la côte découpée
Petite plage au milieu de la côte découpée
Mauve des bois
Mauve des bois
Il ne reste que la façade de l’ancienne sardinerie
Il ne reste que la façade de l’ancienne sardinerie

Le chemin s’enfonce ensuite dans une petite ria. À la sortie, je traverse Brigneau et son charmant petit port, bien abrité de la houle du large. Le port de Brigneau, marqué par un riche passé maritime, fut autrefois animé par les chantiers navals, la pêche et les conserveries. Aujourd’hui plus paisible, il séduit par l’eau bleu-vert profond, ou « glaz », qui reflète la beauté sauvage de la Bretagne.

Le petit port de Brigneau
Le petit port de Brigneau
Le port de Brigneau
Le port de Brigneau

Vers le grand large

Après la pointe de Houard, dominée par la maison des douaniers, le sentier suit une ria plus profonde, pour en ressortir à Merrien et retrouver le grand large.

En haut, la maison des douaniers de Houard
En haut, la maison des douaniers de Houard
Le port de Merrien
Le port de Merrien
Une des ultimes pancartes traduites en breton
Une des ultimes pancartes traduites en breton

Au loin, on devine les contours de l’île de Groix. La mer d’un bleu profond contraste avec les rochers aux nuances plus claires, où les vagues se brisent avec fracas, projetant d’énormes éclaboussures.

Les vagues qui se fracassent dans une eau d’un bleu intense offrent toujours un spectacle fascinant.
Les vagues qui se fracassent dans une eau d’un bleu intense offrent toujours un spectacle fascinant.
Les vagues qui se fracassent sur les rochers
Les vagues qui se fracassent sur les rochers
Au large, l'île de Groix
Au large, l’île de Groix

Seules randonneuses croisées aujourd’hui : deux Hollandaises, sacs lourds sur le dos, qui parcourent le sentier pour quelques jours.

Le port de Doëlan

La pluie, finalement passée au large, laisse place à une journée fraîche et sans soleil. Le petit port de Doëlan, niché au creux d’une ria, est marqué à son entrée par un phare vert et blanc, des bateaux de pêche colorés et de belles maisons blanches le long des rives. Je quitte le sentier après le phare pour rejoindre ma chambre d’hôte.

Le port de Doëlan
Le port de Doëlan
Le port de Doëlan
Le port de Doëlan

N’ayant pas la possibilité de faire des courses, ce soir c’est risotto et riz au lait lyophilisés. Mon sac s’allège au fil des jours, après avoir transporté depuis Concarneau plusieurs repas pour les soirs sans ravitaillement.

Petit déjeuner glacé

Mon hôte a laissé dans ma chambre un plateau pour le petit déjeuner du lendemain : deux tranches de pain congelées, deux tranches de brioche industrielle congelées, et une crêpe congelée…

Le petit déjeuner servi tout congelé la veille au soir !
Le petit déjeuner servi tout congelé la veille au soir !

Côté convivialité, on repassera ! J’ai beaucoup voyagé en chambres d’hôtes, mais un petit déjeuner comme celui-ci, c’est une première !

Distance parcourue : 23 km