Je quitte Concarneau vers 8h sous un ciel dégagé, mais avec une fraîcheur bienvenue après les fortes chaleurs des derniers jours. La Ville Close, encore endormie à cette heure matinale, semble paisible. Je la traverse pour rejoindre le passeur qui me dépose sur l’autre rive du port.




Depuis ce côté, Concarneau apparaît sous un angle inédit, dominée par les remparts. En longeant l’abri du marin, reconnaissable à sa façade rose, je savoure cette nouvelle perspective.





La chapelle Saint-Fiacre
À la chapelle Saint-Fiacre, des ouvriers s’activent pour restaurer la petite fontaine attenante. Puis, la journée devient riche en rencontres.


Rencontres sur le sentier
Je marche un moment avec Luc, originaire du nord entre Calais et Dunkerque, qui suit le GR34 de Douarnenez à Lorient par étapes de 30 km. Il m’accompagne jusqu’au moulin à marée du Minaouët et me raconte s’être éraflé le bras sur une branche mal taillée.
Puis je croise Philippe, venu de Dordogne, qui marche depuis 28 jours au départ de Saint-Nazaire. Enfin, deux papys attachants de 87 ans, fidèles au poste tous les jeudis pour leurs 7 km hebdomadaires sur ce sentier qu’ils connaissent par cœur.
Un peu plus loin, sur un parking, je fais la connaissance d’Anita et Rémi, partis en vélo depuis la pointe de Trévignon où ils ont laissé leur camping-car. Leur idée : rejoindre leur véhicule à pied par le GR34. Chacun sa logistique !
Le moulin à marée du Minaouët
Le moulin à marée du Minaouët, construit au 16e siècle par les seigneurs de Kervren, utilisait une retenue d’eau de cinq hectares alimentée par la marée. Bâti sur une digue en larges dalles de pierre, il est bien conservé et se découvre dans un cadre pittoresque en suivant le GR34.




Pause en compagnie d’un rouge-gorge
Je fais ma pause pique-nique après la plage de Ster Greich, installé sur une table près d’une cale. Un petit rouge-gorge curieux vient se poser sur la table, probablement intéressé par mon repas.
Grandes plages, dunes et étangs
Passée la pointe de la Jument, le décor change : de grandes plages de sable blanc bordent le chemin, entrecoupées de dunes et d’étangs. Mais marcher dans le sable est un véritable défi. Je peine à avancer, le terrain est éprouvant.



À la plage de Pen Loc’h, des kitesurfers profitent du vent, leurs voiles colorées animant le paysage. Un peu plus loin, un héron flâne paisiblement au bord d’un étang. Et au loin, les îles Glénan se dessinent avec netteté.


Les Îles Glénan
Sept îlots entourant une mer intérieure aux eaux cristallines et des plages de sable blanc : ce n’est pas les Seychelles, mais l’archipel des Glénan, au large de Fouesnant. Ce coin de Bretagne offre un décor paradisiaque digne des tropiques… un vrai rêve éveillé.
La pointe et le château de Trévignon
La pointe de Trévignon se rapproche enfin. Site classé du Conservatoire du Littoral à Trégunc, elle charme par ses plages de sable fin, ses sentiers et son cordon dunaire de 6 km riche en faune et flore.

Au bout de la pointe de Trévignon se trouve une étonnante villa-château néo-gothique construite à la fin du 19e siècle sur une ancienne batterie côtière de Vauban (1695). Incendié en 1944 puis reconstruit en 1955, ce site privé, non visitable, domine un espace naturel protégé par le Conservatoire du Littoral.

Je quitte ensuite le GR34 pour rejoindre mon hébergement du soir. Aucun ravitaillement à l’horizon, mais je suis prévoyante : table d’hôte réservée, panier pique-nique pour demain réservé. Ce soir, je n’ai rien à faire… si ce n’est mettre les pieds sous la table et profiter !
Distance parcourue : 24 km