Après cinq jours de marche, je m’accorde une journée de repos bien méritée. Initialement, j’avais prévu de profiter de cette pause pour me rendre sur l’île de Sein, mais j’y renonce : la traversée implique d’y passer la journée entière, et je dois aussi m’organiser pour la suite de mon itinérance. De plus, le temps est instable, orageux, et de nombreuses averses sont annoncées.
Je choisis donc de rester sur le continent, et de découvrir Pont-Croix, une petite cité de caractère toute proche de Beuzec-Cap-Sizun, perchée au-dessus du Goyen. En flânant dans ses venelles pavées bordées de maisons fleuries, je savoure l’atmosphère paisible et chargée d’histoire du village.





La collégiale Notre-Dame-de-Roscudon
La collégiale Notre-Dame-de-Roscudon attire le regard avec son porche mêlant les styles roman et gothique.


Pour changer des pique-niques quotidiens, je m’installe dans une crêperie pour le déjeuner. Sur le mur de l’établissement, une phrase attire mon attention : « En Bretagne, il y a une carte postale à chaque virage ». Elle résume parfaitement ce que je vis depuis que j’ai entamé ce sentier au Mont Saint-Michel.


L’après-midi, je rejoins Audierne pour faire quelques courses en vue des deux prochains jours de marche. C’est sous une pluie battante que je prends ensuite la route vers Concarneau, où je retrouve le soleil, du moins temporairement : vers l’est, le ciel reste noir d’encre.
Je passe la nuit à l’auberge de jeunesse de Concarneau. J’en profite pour préparer mon sac à dos : demain, je reprends le GR34 en itinérant, seule cette fois. Ma voiture restera garée à Concarneau pendant une semaine. Je prendrai un bus demain matin pour rejoindre Plouhinec et retrouver le fil du sentier côtier.