Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Ce matin, nous partons sous un ciel gris et bas, en direction de la mythique pointe du Raz.

Après la pointe de Castel Meur, nous atteignons la pointe du Van. De là, la vue s’ouvre sur l’île de Sein et le phare de la Vieille, déjà bien visible au large. La Pointe du Van offre un visage plus doux, moins découpé que la Pointe du Raz.

Le sentier est aujourd’hui moins difficile que les deux premiers jours. Toujours bordé d’ajoncs mais plus d’églantiers, on retrouve désormais les fougères et, par endroits, les herbes hautes.
La chapelle et la fontaine Saint-They
Nous passons devant la chapelle Saint-They, posée au bord de falaises vertigineuses. Cette petite chapelle, érigée en 1766, accueillait autrefois les femmes des marins de Tréboul qui venaient y prier pour la protection de leurs proches en mer. Située à l’orée des bois, elle serait placée sur un point vivifiant dont certains ressentiraient encore les énergies. En 1790, jusqu’à trois pardons y étaient célébrés chaque année, dont celui des rogations, marqué par la bénédiction des champs et des animaux.
Un peu plus loin, une fontaine accompagne ce lieu chargé de mystère. On raconte que les eaux des puits, parfois empoisonnées par les ardeurs du soleil, retrouvent leur pureté sous la douce influence de la lune…



En approchant de la baie des Trépassés, la pluie se met à tomber, d’abord fine, puis de plus en plus drue. Nous atteignons la pointe du Raz sous un véritable déluge. La vue est voilée, mais on distingue clairement le petit phare de la Vieille, tout proche, battu par les vagues.
Le phare de la Vieille
Le phare de la Vieille fut construit entre 1882 et 1887 sur le rocher de Gorlebella, qui signifie en breton « la roche la plus éloignée ». Sa lumière guide et sécurise le périlleux passage du raz de Sein, en tandem avec la tourelle de la Plate, une balise noire et jaune à proximité du phare. Placé au cœur du tumulte des courants marins, ce phare est devenu un lieu prisé des photographes, qui viennent capturer l’impressionnant spectacle des vagues lors des fortes houles.




Nous trouvons refuge dans un abri pour pique-niquer alors que le déluge continue.
En milieu d’après-midi, le ciel se dégage enfin. Une magnifique lumière vient illuminer la lande et les ajoncs encore humides. Nous poursuivons notre marche, longeant désormais la côte sud de la péninsule du Cap Sizun, jusqu’à l’anse du Loc’h où nous avions laissé la voiture ce matin.


Distance parcourue : 20km
Dénivelé cumulé : 400m