Aux alentours de 1600, Sully, proche d’Henri IV, ordonne la plantation d’un arbre dans chaque village de France. Cet arbre devient un lieu de rassemblement communautaire, où l’on se réunit pour écouter les proclamations royales, les décisions du seigneur, où la justice est rendue sous son ombrage et où l’on célèbre des festivités à ses pieds.
Ma randonnée d’aujourd’hui commence au pied du chêne de Sully, à Puyhabilier près de Marcouyeux. Après la pluie incessante d’hier, il est agréable de pouvoir enfin respirer un peu d’air frais, très frais même, puisque la température n’atteint que 11 degrés cet après-midi. La veste, les gants, et un tour de cou s’avèrent indispensables.
Différents types de chemins
Le parcours emprunte divers types de sentiers : des routes goudronnées, des chemins ruraux, et des chemins creux, marqués par le passage répété des troupeaux se rendant aux pâturages, creusant davantage à chaque traversée.
En Corrèze, la forêt couvre une grande partie du territoire, ce qui fait que la plupart de mes balades se déroulent en milieu forestier.
La forêt alterne entre des plantations de pins de diverses essences et de châtaigniers. Très répandu en Corrèze, le châtaignier a souvent permis à de nombreuses familles de survivre à la famine sur des terres peu fertiles. Il était utilisé pour la construction, tandis que ses fruits, les châtaignes, constituaient une source essentielle de nourriture.
Sur le chemin, de nombreux champignons ont fait leur apparition en ce début d’automne. Certains poussent même en plein milieu du sentier, risquant d’être piétinés.
Dans une zone humide, une petite passerelle aménagée sur le côté du chemin permet de traverser sans encombre le torrent d’eau qui coupe le sentier.
Au fil de mes nombreuses balades en Corrèze, j’ai découvert une multitude de petites croix disséminées le long des chemins ou au cœur des villages.
À mon retour, je passe devant les bons vieux de Teyssonière.