Dernier jour de marche et premier jour de grand soleil sans une goutte de pluie ! Les paysages sont classiques mais toujours aussi beaux : un enchaînement de superbes plages alternant avec des falaises et des rochers.
A la sortie de Saint-Nic, je croise Marie qui marche aujourd’hui avec son amie Stéphanie vers Sainte Marie du Menez Hom. Nicolas, que j’avais rencontré a Saint Hernot, retourne à pied chercher sa voiture à Térennez pour terminer le tour de la presqu’île de Crozon.
La journée commence par de l’insolite : une limitation de vitesse à 10 km/h sur le GR34, avec un contrôle radar en prime.
Puis, trois randonneurs suisses (une mère avec sa fille et son fils) qui, depuis cinq ans, parcourent le GR34 par tronçons, me dépassent à une allure vive. Ils m’avaient déjà rattrapés hier avec leurs grandes enjambées.
Trois personnes en costume breton se rendent au pardon de Sainte-Anne à une heure de marche par le sentier côtier. Leurs petites chaussures me donnent un aperçu de ce que pourrait être la marche en mode traditionnel !
Au fond de l’anse de Kervijen, se trouve les vestiges d’un bateau nommé le Douarneniste. L’épave émerge à peine du sable.
Les cabines de plage du Ris
La magnifique plage du Ris évoque une carte postale avec ses cabanes de plage et le port de pêche à l’horizon. Ces cabines faisaient la joie des baigneurs dans les stations balnéaires des années 30.
Les cuves à garum
Aux Plomarc’h, les Romains ont construit au 1er siècle après J.-C. une usine à garum, en adaptant les techniques de pêche des Osismes, un peuple gaulois. Ce condiment, similaire au nuoc-mâm, était fabriqué à partir de sardines fermentées. Le site, comprenant plus de quinze cuves maçonnées, est l’usine de garum la plus grande et la mieux conservée d’Europe.
C’est à Douarnenez que s’achève ce tronçon de 150 kilomètres environ. Moi qui redoutais la chaleur en août sur le GR34, le temps a finalement été assez variable durant cette semaine. Après un début avec un ciel couvert mais quelques éclaircies, la météo est devenue plus chaotique en fin de semaine, avec un vent particulièrement marqué. Malgré tout, les paysages demeurent magnifiques, même sous les nuages.
Comme à chaque fin de tronçon, je suis ravie de rentrer chez moi, tout en étant impatiente de découvrir la suite du chemin. Je me sens bien sur ce sentier, détachée de tout, loin du monde où tout semble aller trop vite. Ici, je vis au rythme de mes pas, savourant chaque instant et chaque paysage. Même lorsque le chemin se révèle difficile, la beauté des paysages me récompense toujours.