Depuis ma chambre d’hôte de l’île Tudy, je rejoins la côte que je longe pendant plusieurs kilomètres. Le vent est assez frais ce matin, pourtant le soleil est déjà bien présent. J’ai peu de kilomètres à parcourir aujourd’hui, mais je souhaite arriver tôt pour bien me reposer… et laver mon linge.
Après avoir longé la Grande Plage, puis celles du Téven et de Kermor, le sentier mène à la pointe de Combrit. De là, on aperçoit Bénodet, de l’autre côté de l’estuaire.
La pointe de Combrit
À la pointe de Combrit, une batterie de trois canons et un corps de garde témoignent du système de défense mis en place par Vauban pour protéger le littoral.
La batterie côtière de la Pointe de Combrit, élément central de la défense du littoral au 18e siècle, était équipée de trois canons orientés face à la mer, permettant des tirs croisés avec Bénodet et l’Île-Tudy. Un mât à signaux complétait le dispositif à l’intérieur des terres. Le site a été réaménagé en 2011, avec reconstitution des talus. En 2017, trois canons du 18e siècle, restaurés par des bénévoles de l’association Mein ha Dour, y ont été installés, renforçant l’aspect historique de la batterie.
Construit au 18e siècle par Vauban, le corps de garde, surnommé Ti Napoléon, servait à la défense du littoral. Aujourd’hui, il accueille des expositions de petits formats de juin à septembre.
À proximité, le phare de Sainte-Marine veille encore sur les courants. Construit en 1885 sur la pointe de Combrit, le phare de Sainte-Marine est une tour carrée de 13,20 m accolée à la maison du gardien. Électrifié en 1943 puis endommagé en 1944, il forme un alignement avec le phare de Bénodet pour guider les navires vers la rade.
Patrimoine bigouden
Créés au début du 20e siècle par Jacques de Thézac, les Abris du Marin offraient aux marins-pêcheurs des lieux de repos et de convivialité pour lutter contre l’alcoolisme. Implantés principalement en Cornouaille, ils proposaient hébergement et loisirs aux équipages. Reconnaissables à leur façade rose, certains, comme celui de Sainte-Marine, sont aujourd’hui devenus des musées du patrimoine maritime breton.
Vers Bénodet, au fil de l’Odet
Après avoir traversé Sainte-Marine, le GR34 longe une route nationale menant au pont de Cornouaille. La vue y est splendide sur la baie de Bénodet et son port de plaisance.
Je fais ma pause pique-nique entre le pont et l’entrée de la ville. Installée à l’ombre des pins sur une pointe calme, je savoure le silence… avant de sombrer dans une petite sieste. Il me reste une heure de marche, sur un chemin ombragé bordé de rhododendrons.
Je retrouve les deux couples de randonneurs croisés la veille. Ils font les mêmes étapes que moi, de Pont-l’Abbé à Pont-Aven.
L’estuaire de l’Odet
Le sentier longe l’estuaire de l’Odet, passe devant quelques carcasses de bateaux échoués, puis rejoint le port de plaisance de Bénodet.
Ensuite, le sentier suit les plages animées : les uns se baignent, les autres dégustent une glace.
Pour ma part, je rejoins mon petit studio situé derrière le Casino de Benodet. Je m’y installe tranquillement et profite du lave-linge pour faire une bonne lessive.
Bénodet est une charmante station balnéaire située dans le sud du Finistère, en Bretagne, à l’embouchure de l’Odet, l’une des plus belles rivières de France. Réputée pour ses plages de sable fin, son port de plaisance, son casino et son centre de thalassothérapie, Bénodet attire les vacanciers en quête de détente et de paysages maritimes. La ville offre également un accès facile aux îles Glénan et constitue un point de départ idéal pour explorer la Riviera bretonne.
Distance parcourue : 15km