Au départ de notre chambre d’hôte à la Guimorais, nous ne pouvons pas emprunter le GR34 car la digue que nous devons passer est découverte uniquement à marée basse. Nous devons faire le tour par la route et un petit bois de pins. Il fait beau et le vent est tombé.
Rotheneuf
Au nord-est de Saint-Malo, deux pointes offrent des panoramas remarquables : la pointe de Rotheneuf et la pointe de la Varde.
Les rochers sculptés de Rotheneuf
Le village de Rotheneuf est célèbre pour un site côtier insolite : les quelque 300 pirates ou monstres marins sculptés. Ce travail titanesque est l’œuvre d’un religieux sourd et muet : l’abbé Fouré dit « l’Ermite » qui passa vingt-cinq années de sa vie, à la fin du 19e siècle, à sculpter dans les rochers surplombant la mer quelques 300 personnages constituant ainsi un étonnant jardin de pierre.
La pointe de la Varde
La pointe rocheuse culmine à une trentaine de mètres au-dessus de la mer. Ce site naturel protégé est une propriété du Conservatoire du Littoral. Avant d’être un havre de paix, ce site a été un lieu de défense du port de Saint-Malo, en témoignent les vestiges du fort de l’Arboulé.
Les remparts de Saint-Malo
Après le passage des portes des remparts, on pénètre dans une cité à part entière, chargée d’histoire et aux richesses multiples. Les remparts qui entourent la ville de Saint Malo sur presque 1800 mètres, sont divisés en deux périodes historiques : l’enceinte primitive dont il ne reste qu’une partie à l’ouest, date du Moyen Âge à la fin du 17e siècle, l’autre partie a été réalisé au début du 18e siècle.
L’enceinte primitive s’étend de la Tour Bidouane au Bastion de la Hollande et est désigné sous le nom de « Petits Murs ». La Grand Porte et la courtine ouest du château font également partie de cette enceinte primitive dont les vestiges sont encore visibles au sud de la Place Vauban.
Le château
Après l’entrée de la cité historique, le château et ses quatre tours nous sommes transportés dans l’univers de l’aventure et du grand large. Saint Malo a en effet vu naître des marins légendaires, des explorateurs et des aventuriers qui ont fait la renommée de la ville.
Quelques rares maisons à pans de bois subsistent dans la ville. Du haut de la Tour Bidouane, on découvre l’un des plus beaux points de vue des remparts : de la pointe de la Garde au Cap Fréhel, et au premier plan, l’îlot du Grand Bé, où Chateaubriand a choisi d’être inhumé. Au deuxième plan, l’îlot du Petit Bé avec son fort Vauban du 17e siècle, joignable à marée basse.
Malouins célèbres nés à Saint Malo
Parmi les personnages célèbres, on note :
- Jacques Cartier, le découvreur du Canada, dont une statue se trouve au Bastion de la Hollande ;
- Robert Surcouf, marin des l’âge de 13 ans à la fin du 18e siècle dont la statue est érigée sur la place du Québec ;
- René Duguay-Trouin, capitaine corsaire à l’âge de 18 ans, qui s’empara de plus de trois-cent vaisseaux, et dont la statue se trouve à la porte Saint Louis ;
- François-René de Chateaubriand, écrivain du courant romantique, enterré selon sa volonté sur l’îlot du Grand Bé à Saint Malo et dont une statue est installée sur l’esplanade du Casino ;
- François Mahé de la Bourbonnais qui a sillonné les mers pour le compte de la Compagnie des Indes, il sera gouverneur de l’île Bourbon (la Réunion) et de l’île de France (Maurice) pour lesquelles il contribue à leur développement économique, sa statue se trouve sur le rond-point de l’île Maurice.
Les malouinières, un patrimoine unique au monde
Les malouinières présentes dans le Pays de Saint-Malo furent construites par les riches armateurs malouins dès la fin du 17e siècle, qui entendaient profiter d’un nouvel art de vivre à la campagne. Ces propriétés à l’architecture plutôt sévère étaient entourés le plus souvent de jardins d’inspiration « à la française » et permettent aujourd’hui d’évoquer l’image des fortunes de cette époque.
Après la visite de la ville avec le petit train touristique qui nous a donné beaucoup d’informations intéressantes sur l’histoire de Saint-Malo et ses grands hommes, nous dégustons une assiette d’huîtres et rentrons à l’auberge de jeunesse pour le dîner et la nuit. Pas de cuisine à préparer, nous profitons du self-service de l’auberge. Notre sac ne contient plus de dîner et est donc allégé pour le reste de la semaine.