Nous nous levons vers 7 h pour partir explorer le Sud Sauvage et les coulées de lave du Piton de la Fournaise. Nous partons vers 8 h 45 en direction de Grande Anse après Grand Bois au sud de Saint-Pierre. C’est LA plage pour le « cliché tropical » de carte postale : des cocotiers penchés vers la mer.
La plage n’est pas très grande, entourée de falaises noires, la mer est très forte. De gros rouleaux se cassent dans une écume bleu clair pas très loin du bord.
À l’extrémité gauche de la plage, de gros blocs de rochers délimitent une « piscine » de mer pour permettre la baignade.
Car évidemment, la plage est interdite à la baignade à cause des courants, des vagues et aussi des requins.
Nous reprenons la voiture pour nous rendre à Manapany-les-Bains, petite station balnéaire. La plage est petite, bordée de vacoas à côté desquels on devrait voir des lézards verts. On n’en voit aucun.
La plage — si on peut appeler ça plage puisqu’il n’y a aucun espace pour poser ses pieds sur du sable — est enserrée au pied de la montagne, entourée également de rochers noirs, sûrement de la lave. Un bassin pour la baignade est là aussi aménagé pour protéger les baigneurs des vagues et des requins. Nous faisons une courte halte « chez Jo » pour déguster un jus pressé à la Goyave.
Notre prochain arrêt est au Puits des Anglais, où un trou entouré de pierres permettait aux Anglais de stocker l’eau.
À côté, il y a carrément une piscine d’eau de mer installée sur le bord de la mer. Il y a même des sauveteurs pour surveiller les baigneurs.
Nous faisons notre halte déjeuner au Puits Arabe après un arrêt au Souffleur d’Arbonne qui n’a pas voulu souffler aujourd’hui. À cet endroit, on marche sur la lave cordée. On voit également des pieds de vanille et beaucoup de vacoas.
Au puits Arabe aussi, nous sommes entourés de vacoas et, tout le bord de mer et sûrement aussi sous nos pieds, nous avons de la lave drapée et cordée. Un grand plateau de lave nous sépare de la mer.
Nous nous installons dans un des nombreux kiosques de pique-nique. Il est entouré de vacoas. Nous sommes à peine installés à déjeuner que des chats bien maigrichons viennent quémander autour de nous en miaulant. Trois chats blancs, un qui a une queue poilue comme un écureuil, un rachitique… il y a bien 7 ou 8 chats qui se baladent de kiosque en kiosque à la recherche d’un reste de repas. L’un d’eux lape dans la mare d’eau sous notre table, un autre finira par dénicher un morceau d’oiseau dans la calandre d’une voiture de touristes et le dévorera goulûment. Il repartira avec 2 morceaux de plumes dans les moustaches.
Nous repartons vers le Grand Brulé et loupons le petit chemin vers la pointe de la Table. Nous faisons un premier arrêt à la coulée de 1986. La végétation a repris ses droits.
Peu avant le Tremblet, nous découvrons dans la végétation une grotte avec une Vierge et un Saint-Expédit.
Nous entrons dans le Tremblet puis, juste après la pointe du Tremblet, découvrons la coulée de lave de 2007, encore fumante.
La lave part du volcan tout en haut et descend jusqu’à la mer. La route qui traverse la coulée a été refaire depuis cette éruption. La lave qui s’est écoulée dans la mer lui a fait gagner du terrain. L’île est plus grande sur la carte IGN 2010 par rapport à la carte 2003. C’est très impressionnant de voir cette coulée très noire, fumante et qui dégage encore de la chaleur. On le sent très bien dès qu’on s’approche. On voit même dans la coulée de 2007 une sorte de tunnel sous la lave.
Nous continuons la traversée du Grand Brulé pour voir les coulées de 2000, 2001, 2004, 1998, 1977…
Nous faisons une halte à un belvédère d’où l’on peut voir toute une coulée du haut en bas. Il est interdit de marcher sur la lave car cela peut s’écrouler n’importe quand.
Nous nous arrêtons également à la Vierge au Parasol dont il ne reste que le socle car cette statue de la Vierge a été déplacée auprès de l’église de Notre-Dame des Laves au Piton Sainte-Rose. De fait, à chaque éruption, cette statue est déboulonnée et mise à l’abri puis remise à sa place à la fin de l’éruption.
Nous continuons la route en faisant quelques courtes haltes aux différentes coulées de lave. Nous faisons un arrêt à l’Anse des Cascades qui, comme son nom l’indique, regroupe sur les flancs d’une montagne 5 ou 6 petites cascades qui ne sont alimentées en eau qu’à la suite de pluies, ce qui a été le cas ces jours-ci. Ces cascades sont en bordure de mer.
Nous terminons notre journée par un arrêt à Notre-Dame des Laves, une église entourée de lave au Piton Sainte-Rose. Jadis, cette église dominait le site. Maintenant, elle disparaît dans la lave.
Nous cherchons la Vierge au Parasol et apprenons qu’elle est actuellement en réparation. Nous ne pourrons donc pas la voir. Nous reprenons alors le chemin du retour directement vers le bungalow via la route des Tamarins comme ce matin. Je suis ravi d’avoir pu aller voir les coulées de lave du volcan, étonné de constater que la lave fume encore 4 ans après l’éruption, et surpris de voir que la végétation repousse sur la lave au bout de quelques années.
Après le dîner, nous profitons du jacuzzi puis allons nous coucher de bonne heure.