Alors qu’il y avait quelques rayons de soleil au lever du jour, le ciel est bien nuageux lorsque le bus me dépose à Plouharnel ce matin. C’est mon quatrième et dernier passage ici.


Parcs à huîtres et anse du Pô
Très vite, le sentier rejoint le bord de mer et longe les nombreuses installations d’ostréiculteurs. Avec la marée basse, tous les parcs à huîtres apparaissent à découvert.


Ensuite, le GR34 quitte le rivage pour s’enfoncer dans la campagne et contourner l’anse du Pô.
Je fais une petite pause et m’aperçois qu’en à peine deux heures, j’ai déjà parcouru plus de 8km. Comme il y a peu de points d’intérêt sur le chemin, si je maintiens cette cadence, je pourrais attraper le bus du retour de 15h, au lieu d’attendre celui de 18h. Et oui, nous sommes dimanche, et les bus se font plus rares !
Saint-Colomban, granit et tranquillité
Le chemin passe par le joli village de Saint-Colomban, avec sa chapelle et sa fontaine, entourées de maisons en granit. La chapelle Saint-Colomban, construite à la fin du XVIᵉ siècle, est dédiée au moine irlandais Colomban, bien qu’il ne soit jamais venu dans la région. L’édifice est un bel exemple de style gothique flamboyant.
À proximité, la fontaine et son lavoir étaient autrefois un lieu de rencontre pour les femmes du village.
Mis à part quelques promeneurs, il n’y a pas grand monde aujourd’hui, ce qui change de la presqu’île de Quiberon, fréquentée par les cyclistes et les randonneurs.




Le front de mer de Carnac sous un ciel menaçant
Après la pointe de Saint-Colomban, c’est la grande plage de Carnac. Les célèbres alignements sont plus loin dans les terres : je reviendrai les visiter en voiture mardi. Sur le front de mer, le ciel gris foncé et menaçant décourage les vacanciers : les terrasses de cafés sont presque vides. Quelques gouttes commencent à tomber. Avant de me faire surprendre par une averse, je sors ma veste et protège mon sac. Finalement, il fait assez doux, mais au loin, sur la côte de Quiberon, je distingue clairement un rideau de pluie.

Ici, les mégalithes sont omniprésents. Partout, un menhir ou un dolmen surgit au bord d’une route, dans un champ ou même dans un jardin. À Beaumer, par exemple, un dolmen se trouve… dans un rond-point !

Marais de Kerdual et marais salants de Kervillen
Le sentier traverse ensuite les marais de Kerdual, où résonnent les cris d’oiseaux, puis les marais salants de Kervillen, avant d’atteindre la pointe de Kerbihan. L’heure du déjeuner approche, mais je préfère avancer encore un peu et reporter mon repas à l’arrivée. Je grignote un biscuit et un carré de chocolat et je repars.


Jusqu’au XIXᵉ siècle, de nombreux marais salants bordaient le littoral morbihannais. Avec l’industrialisation, la production de sel perdit de sa rentabilité et ces espaces furent peu à peu abandonnés. Soucieux de préserver ce patrimoine, le département a entrepris de restaurer ce marais, en partenariat avec un paludier.



La Trinité-sur-Mer : pont, port et forêt de mâts
Après avoir dépassé le village de Kerbihan, j’aperçois le pont de Kerisper et, juste à côté, le port de La-Trinité-sur-Mer avec sa forêt de mâts. Comme à Port-la-Forêt, on y trouve amarrés de nombreux bateaux de course au large.


Je fais un petit détour par le site archéologique de Mané Poullarde pour admirer l’allée couverte, avant de terminer mon étape au pied du pont.
L’allée de Mané Roullarde, aussi appelée Er-Roh, a été tellement remaniée qu’il est aujourd’hui difficile d’en reconstituer l’architecture d’origine. Autrefois, elle était enfouie sous un amas de pierres et de terre. Il n’en subsiste désormais que les parois, les maçonneries de pierres sèches et quelques dalles de couverture.

Il est 14h15. Mission accomplie ! Je suis satisfaite d’avoir tenu mon rythme et d’arriver tôt : je peux même déjeuner tranquillement dans l’abri-bus avant que le bus de 15h me ramène à Auray.
Et le soleil revient pour le pique-nique
Et le soleil revient au moment où je prends mon pique-nique !
Distance parcourue : 24km

