Ancienne gare du Transcorrézien
Ancienne gare du Transcorrézien

Le Transcorrézien, aussi appelé le « Tacot »

Au départ de Lafage-sur-Sombre, une randonnée offre l’occasion d’explorer les vestiges de l’ancienne ligne de tramway à vapeur qui reliait Tulle à Ussel, en Corrèze. Surnommée le « Tacot », cette ligne fut en service de 1912 à 1925. Sur plus de 100 kilomètres et avec 15 arrêts, elle assurait le transport de voyageurs et de marchandises.

La ligne se distingue par son tracé sinueux avec 734 courbes sur 100 km, dont 300 avec un rayon inférieur à 60 mètres. Elle traverse des gorges impressionnantes, et enjambe des rivières comme la Doustre, la Luzège et la Triouzoune.

Lafage-sur-Sombre

L’église romane du XIIIe siècle de Lafage-sur-Sombre faisait partie d’un ancien prieuré dédié à Saint Jean-Baptiste, dépendant de l’abbaye de La Chaise-Dieu. Son architecture se distingue par un clocher-mur, également appelé clocher à peigne, qui supporte quatre cloches.

Eglise de Lafage-sur-Sombre
Eglise de Lafage-sur-Sombre

Devant l’église, un ancien puits, avec son treuil en parfait état de conservation, témoigne du passé historique du lieu.

Puits près de l'église de Lafage-sur-Sombre
Puits près de l’église de Lafage-sur-Sombre

Face à l’église, un oratoire-auvent abritait autrefois les sépultures des prêtres, disposées tout autour du monument avant leur transfert au cimetière actuel. Ce lieu de prêche, qui fait partie des six oratoires-auvents encore préservés en Corrèze, témoigne de l’histoire religieuse locale.

Oratoire de Lafage-sur-Sombre
Oratoire de Lafage-sur-Sombre

À l’image de nombreuses randonnées dans la région, le sentier traverse une forêt et emprunte de belles pistes forestières, dont certaines sont longées par des murets en pierres sèches, ajoutant au charme du parcours.

Des murs en pierres longent le chemin
Des murs en pierres longent le chemin
Champignons
Champignons
Tas de bois au bord du chemin
Tas de bois au bord du chemin

Le « Tacot »

La ligne ferroviaire Tulle-Ussel, passant par Lapleau et Soursac, était équipée de nombreuses citernes d’eau. Elles permettaient, avant chaque montée, de recharger en eau les locomotives à vapeur pour maintenir la pression nécessaire. À partir de 1913, le « Tacot » mettait en moyenne 13 heures pour parcourir les 100 kilomètres, sans compter les éventuelles pannes.

Ancienne citerne d'eau pour le Transcorrézien
Ancienne citerne d’eau pour le Transcorrézien

Le sentier suit l’ancienne voie du « Tacot », longe une ancienne citerne, puis serpente entre la forêt et les prés, offrant une agréable diversité de paysages.

Ancienne voie ferrée du Transcorrézien
Ancienne voie ferrée du Transcorrézien

Au loin, on peut admirer une vue dégagée sur les monts du Cantal, ajoutant une dimension panoramique à la randonnée.

Les Monts du Cantal au loin
Les Monts du Cantal au loin
Des champignons lignicoles
Des champignons lignicoles

Avec les récentes pluies, les champignons commencent à apparaître, notamment quelques bolets, mais aussi des espèces vénéneuses.

Champignon
Champignon

Gare du Tacot : escale paisible au cœur de la Corrèze

Cette petite gare rénovée fait partie des 15 gares qui ponctuaient le parcours du Transcorrézien. Équipée d’un guichet, d’un hangar et d’un quai de déchargement, elle est un exemple typique de gare de seconde classe. Elle témoigne de l’importance de cette ligne qui a contribué à désenclaver une vaste région. En plus de transporter des voyageurs, ce réseau ferroviaire secondaire a joué un rôle clé dans l’exportation de bétail, de bois de chêne, de pin et de châtaignier, favorisant ainsi le développement économique de la région.

Ancienne gare du Transcorrézien
Ancienne gare du Transcorrézien