Après une journée ensoleillée, le brouillard a fait son retour. Je débute ma journée par une exploration du marais Breton Vendéen, avec une première étape dans le pittoresque village de Sallertaine.
Le moulin de Rairé
Avant d’atteindre le village, je découvre le moulin de Rairé, qui se trouve en bord de route. Le Moulin de Rairé est un moulin à vent unique en son genre. Construit en 1555, il a la particularité exceptionnelle de n’avoir jamais cessé de fonctionner depuis sa construction. Il fonctionne toujours sans avoir été restauré ni modifié dans ses mécanismes principaux, ce qui en fait une rareté en Europe.
Sallertaine
Sallertaine, est un village charmant à quelques kilomètres du littoral atlantique dans le département de la Vendée. Construit sur une ancienne île, le centre du village de Sallertaine domine de quelques mètres le marais Breton Vendéen. Connue pour ses marais salants, la commune a une histoire intimement liée à la production de sel, ce qui explique l’origine de son nom. Aujourd’hui, Sallertaine est labellisée « Ville et Métiers d’Art, » un titre qui met en avant son engagement en faveur de l’artisanat et des métiers d’art. En déambulant dans les ruelles de ce village, on découvre des artistes et artisans d’art – potiers, peintres, sculpteurs, maroquiniers, bijoutiers, et bien d’autres – qui partagent leur savoir et proposent des œuvres originales tout au long de l’année.
Au cœur du village, je découvre le jardin de Vaulieu, un espace vert public et accessible gratuitement, avec des parterres fleuris, de grands arbres, et une aire de jeux pour les enfants. Ce jardin est aménagé sur le site d’une ancienne carrière de Sallertaine.
L’église romane du 12e siècle et le calvaire monumental
L’église de Sallertaine est un bel exemple d’édifice roman de la région vendéenne, représentant l’architecture religieuse du Moyen Âge. Elle est classée aux Monuments Historiques depuis le début du 20 ème siècle.
Le calvaire monumental a été réalisé sur l’emplacement d’un ancien calvaire érigé en 1712 et détruit sous prétexte qu’on y cachait des armes. En 1852, 160 hommes se sont relayés par groupe de 40 pour porter la Croix de bois avec le Christ en fonte du presbytère à l’église et de l’église au calvaire.
Le pont d’Yeu
Je reprends la route en direction de la côte, à environ vingt kilomètres de Sallertaine. Je gare la voiture dans un parking accessible après avoir emprunté un chemin ensablé menant jusqu’à la dune qui protège la forêt de la grande plage du Pont d’Yeu. Bien que l’île d’Yeu soit au large, elle n’est reliée à la terre ferme par aucun pont. À marée basse, lors d’un fort coefficient (minimum 100), la mer laisse apparaître une longue bande de galets et de rochers, s’étendant sur près de 4 kilomètres, formée par la rencontre de deux courants opposés.
Les dunes de Notre Dame de Monts
Je prends un sentier de randonnée qui longe la dune depuis la plage du Pont d’Yeu, puis passe à proximité de l’hippodrome. Le sentier bifurque ensuite pour traverser les dunes de Notre-Dame-de-Monts, puis la forêt, avant de rejoindre le marais situé à l’arrière de la ville. Après avoir traversé les voies de circulation urbaines, le sentier s’enfonce dans le marais, où le brouillard ajoute une touche mystérieuse à l’atmosphère.
Le marais Breton Vendéen
Autrefois vulnérable aux montées des eaux en raison de son emplacement sous le niveau de l’océan, le marais est aujourd’hui protégé par des digues et des dunes. Des vannes ont été installées pour empêcher la remontée des eaux salées, rendant ainsi les terres adaptées à l’agriculture.
En suivant le sentier, je passe devant une longère, « Le Patis ». Cette habitation, datant du 17e siècle, est typique de l’ouest de la France. Les longères étaient des maisons de paysans et d’artisans, qui y résidaient souvent aux côtés de leurs animaux.