La chaleur persistant encore plusieurs jours, j’effectue des balades le matin avant que le soleil commence à brûler et je choisis des balades courtes et de préférence abritées en forêt. Les balades en sous-bois ne manquent pas aux alentours de Marcillac-la-Croisille et je pars aujourd’hui du hameau de Nougein à proximité des gorges de la Dordogne pour parcourir le circuit des Agaries. Ce circuit propose une découverte du patrimoine naturel et des activités humaines dans les gorges de la Dordogne. Des panneaux explicatifs sont installés à divers endroits du circuit.
Le sentier descend d’abord dans une hêtraie en direction des gorges de la Dordogne et on sent la fraicheur et l’humidité dans les sous-bois. Le sentier est bordé de temps en temps par d’anciens murets de pierres sèches.
La pente abrupte nous conduit assez vite sur les rives du ruisseau des Agaries et on découvre un premier vestige de l’activité humaine au 18ème siècle : un petit point romain qui fait à peine deux mètres de largeur et qui permettait de passer une charrette. Ces ponts ont vraisemblablement été construits par les paysans pour accéder aux moulins à proximité (moulins en ruines aujourd’hui).
Après avoir descendu un escalier en bois, le sentier poursuit sa descente dans le talus le long du ruisseau des Agaries. On peut remarquer une digue en pierres recouverte de mousses. Puis, on entend des chutes d’eau et on arrive sur les cascades des Agaries.
Le terrain est très en pente et sans doute glissant par temps de pluie. Tout à coup, j’entend un bruit : une biche passe sur le talus de l’autre côté du ruisseau, on se regarde puis elle disparait dans les bois.
Le sentier franchit le ruisseau par un pont en bois puis longe la rive droite jusqu’à une passerelle. De là, on aperçoit un menhir nommé la Pierre Levée dressé en pleine forêt.
Le sentier amorce ensuite la remontée vers Nougein au travers d’une ancienne châtaigneraie. Les vestiges d’un séchoir à châtaignes témoignent de l’époque ou les châtaigniers recouvraient la colline. Ils étaient cultivés pour leurs fruits comestibles : les châtaignes qui servaient à faire de la farine en vue de faire du pain, d’où le nom du châtaignier : l’arbre à pain. Pour pouvoir conserver les châtaignes pendant plusieurs mois, on les faisait sécher dans ces petites constructions de pierres directement dans la forêt.
Le sentier continue de grimper à travers la forêt où subsistent quelques restes de landes de bruyères qui ont complètement disparus de Corrèze aujourd’hui.
Le circuit rejoint alors le hameau de Nougein par un ancien fournil puis par la petite chapelle. Quand je sors de la forêt, je sens que les températures ont bien grimpé en à peine deux heures. Il est temps de rentrer se protéger de la chaleur.