À peine quittée la pointe de Trévignon, je croise Michel, parti de Saint-Nazaire il y a un mois et en route vers le Mont-Saint-Michel. Il m’explique qu’il s’accorde une pause tous les six jours et qu’il espère arriver mi-juillet.
Un peu plus loin, c’est Mao, une jeune femme d’une vingtaine d’années, également partie de Saint-Nazaire, mais il y a six semaines. Elle a pris le temps de faire un break à Belle-Île-en-Mer.
La belle plage de Raguénez, dite de Tahiti
En me retournant, j’aperçois encore la pointe de Trévignon baignée par la lumière du matin, et, au loin, l’archipel des Glénan.


Après la plage de Kersidon, on découvre l’Île Raguénez, accessible à pied à marée basse. La pointe de Raguénez, à Névez, offre depuis le GR34 un magnifique panorama sur son île.

Je longe ensuite la plage de Tahiti à Raguénez, dont je ne comprends pas vraiment le nom, car, honnêtement, elle n’a rien d’exceptionnelle à mes yeux. Pourtant, cette plage est réputée comme l’une des plus belles du Finistère Sud, avec son sable blanc immaculé et son eau bleu turquoise, offrant un petit coin de paradis polynésien… à seulement quelques heures de Paris !

À la sortie vers le village de chaumières de Kerascouët, j’hésite à faire le détour, mais les 3 km supplémentaires me freinent : je préfère rester dans le timing. C’est dommage que ce village soit si éloigné de la côte car les villages de Kerascouet et Kercanic, sont de précieux témoins de l’architecture bretonne traditionnelle avec leurs chaumières en granit et torchis au toit de chaume.


Port Manec’h et l’entrée dans l’Aven
Après la plage de Rospico, le sentier se fait plus accidenté, avec escaliers et passages rocheux. On arrive bientôt au Doigt de Dieu, un rocher carré qui précède le phare de Port Manec’h, marquant l’entrée de l’Aven.





Construit entre 1866 et 1867, le phare de Port Manec’h se compose d’une tour cylindrique blanche en maçonnerie, surmontée d’une lanterne rouge. Son nom, « Port Manec’h », est inscrit en rouge sur la tour. Il a été électrifié en 1936.
C’est ici que je quitte le bord de mer pour plus de deux jours, jusqu’à la sortie de la rivière du Bélon après Riec-sur-Bélon. Je pique-nique au Port Manec’h, face à un superbe manoir qui domine la plage, avec en premier plan ses charmantes cabines en bois alignées le long du sable.

Le long de l’Aven jusqu’à Pont-Aven
Le chemin qui longe l’Aven serpente dans les bois, alternant montées et descentes, et suivant tous les méandres de la rivière sur près de 13 km.


À Kerdruc, je découvre une jolie chaumière et son ancien four à pain. Plus loin, le moulin à marée du Hénan, avec ses roues encore visibles, offre une belle halte.

Le Moulin à marée du Hénan, à Névez, construit au 15e siècle, utilisait la force des marées pour moudre le grain. Restauré plusieurs fois puis abandonné au 20e siècle, il offre aujourd’hui un cadre pittoresque, où l’Aven dévoile à marée basse des reliefs de vase et des vestiges en bois.

Ravitaillement express
Pont-Aven, berceau de l’École de Pont-Aven fondée par Gauguin et les Nabis, reste une source d’inspiration pour les artistes. Entre musée, ateliers et galeries, la ville mêle harmonieusement nature et culture.
À Pont-Aven, je quitte le GR34 juste avant le moulin pour rejoindre mon studio à la Résidence Vacancéole.

À peine Pépère posé (mon sac à dos), je repars pour 2 km afin de faire un ravitaillement de dernière minute, juste avant la fermeture de la supérette.
Au retour, je savoure enfin une pause bien méritée après cette longue journée.
J’aurais aimé flâner dans Pont-Aven et refaire la promenade Xavier-Grall, que j’avais découverte en 2016. Mais mon logement, un peu trop éloigné du centre, m’en dissuade cette fois-ci.
Distance parcourue : 27 km