Une nouvelle belle journée commence — quel plaisir de reprendre la marche sous un ciel dégagé ! Je me rends à pied jusqu’au port de l’Île-Tudy pour reprendre le passeur vers Loctudy. Le premier départ est à 10h, ce qui retarde un peu le début de l’étape. Direction Pont-l’Abbé, le cœur du pays Bigouden.



Entre marais et menhirs
Aujourd’hui, le sentier ne longe pas la mer, mais contourne une ria aux allures de marécage en suivant le sentier GRP du pays Bigouden. Je marche à travers les sous-bois, souvent ombragés, et j’observe une multitude d’oiseaux. Une aigrette garzette se fige un instant avant de s’envoler à mon passage.

Je croise les ruines d’un ancien moulin à marée, puis un château reconverti en colonie de vacances.



Érigé il y a environ 5 000 ans, le menhir de Penglaouic est aujourd’hui partiellement immergé à marée haute, témoignant de la montée des eaux. Il marquait autrefois la source d’un ruisseau et délimitait le territoire de Pont-l’Abbé. On le surnomme désormais le menhir mouillé.

Un peu plus loin, une petite fontaine bien dissimulée offre une pause fraîcheur inattendue.

Pont-l’Abbé
En arrivant à Pont-l’Abbé, je suis accueillie par l’animation d’un samedi : jour de mariages. Sur les quais, une belle voiture ancienne décorée de rubans attire les regards.


Je passe devant l’église Notre-Dame des Carmes, puis longe les ruines de l’église Saint-Jacques de Lambour.
L’église paroissiale Notre-Dame des Carmes, ancienne chapelle du couvent des Carmes fondé en 1383, fut achevée en 1411. Son cloître, démonté en 1880, a été remonté à Quimper.


Les ruines de l’église Saint-Jacques de Lambour, situées à Pont-l’Abbé en Bretagne, datent du 13ᵉ siècle. Jadis centre spirituel important pour les pèlerins de Compostelle, l’église fut abandonnée au 18ᵉ siècle. Aujourd’hui, ses vestiges gothiques témoignent de son passé religieux et architectural remarquable.



Je pique-nique à l’ombre pour célébrer mon anniversaire : au menu, une terrine de canard à l’orange et des haricots verts. En dessert : une tartelette aux fraises, bien sûr !

La sortie de la ville se fait par des portions de route, et soudain, un sanglier surgit devant moi avant de disparaître dans les fourrés.
Plus loin, une rangée d’arbres morts mais encore debout donne au paysage un air étrange et désertique, leurs racines trempant dans l’eau stagnante.


Je traverse le hameau de Haffond, où un ancien puits communal a été préservé. À ses côtés, un abreuvoir témoigne de l’époque où les fermes alentour venaient y faire boire leurs bêtes.

Retour à l’Île-Tudy
Après une dernière digue, je retrouve l’Île-Tudy et ma chambre d’hôte. Ce soir, c’est fête : je vais au restaurant pour souffler mes bougies ! 🎂

Distance parcourue : 21 km