Cela fait déjà une semaine que je suis partie de Douarnenez… que le temps passe vite !
Je démarre cette nouvelle journée de marche sous un beau soleil, après une bonne nuit au gîte d’étape « Les Nids de Kerharo ».
Dunes, pierres levées et orchidées
Je retrouve le sentier dans les dunes de Tronoën, là où je l’avais quitté hier, et rejoins rapidement la mer à la pointe de la Torche. Au cœur du pays bigouden, la pointe de La Torche est une presqu’île naturelle impressionnante. Battue par les vents, c’est un spot connu des amateurs de surf et des randonneurs qui viennent découvrir ses sites mégalithiques.

Je prends le temps d’en faire le tour pour aller voir l’allée couverte, avant de poursuivre dans les dunes de Toul Gwin. Le tumulus de Beg an Dorchenn se trouve sur la pointe de la Torche, à Plomeur, et surplombe la baie d’Audierne. Il est formé de deux cairns, dont l’un contient un dolmen et une allée couverte datant de la Préhistoire. Des ossements vieux de plus de 4 000 ans y ont été retrouvés. Le site est protégé depuis 1960.



Je fais un petit détour pour découvrir une autre allée couverte, près du musée préhistorique du Finistère. L’allée couverte de Kogell Ren Aour est la plus facile à trouver vu qu’elle fut déménagée pour être reconstituée dans le jardin du musée de la préhistoire de Saint-Guénolé. Ce transfert fut réalisé après les fouilles de 1880. À l’époque, l’allée couverte était fortement ruinée. La reconstitution n’est donc pas forcément fidèle à l’original.



Autour, j’ai la surprise d’apercevoir de belles orchidées sauvages, dont l’ophrys abeille.

Premiers pas en ville
Peu après, j’entre dans la première véritable ville depuis trois jours : Saint-Guénolé. Jusqu’ici, je n’ai traversé que des hameaux ou des villages minuscules — c’est pour cela que j’ai dû porter du ravitaillement dans mon sac depuis Audierne.

Le sentier longe ensuite la côte jusqu’à la chapelle Notre-Dame de la Joie et son calvaire. En prenant une photo, je fais la rencontre de Renate, une Allemande en voyage à vélo avec des amis. Quelques mots échangés, et je poursuis vers la pointe de Penmarc’h.
La chapelle de la Joie, à Penmarc’h, est située en bord de mer entre Saint-Pierre et Saint-Guénolé. De forme rectangulaire, elle possède un clocher entouré de tourelles et un retable datant de 1756. Construite sur un ancien site païen, elle abrite plusieurs statues religieuses. Une tempête a endommagé la digue voisine en 1896.


La pointe de Penmarc’h
Je décide de m’arrêter pour pique-niquer un peu avant la pointe de Penmarc’h, histoire de laisser passer un énorme groupe de randonneurs qui me suit depuis plusieurs kilomètres. Le pique-nique préparé par Danièle, mon hôte d’hier soir, me régale : salade verte, œuf dur, pommes de terre — un vrai plaisir après plusieurs jours de repas simples.

La pointe de Penmarc’h abrite trois générations de phares : la tour à feu de la chapelle Saint-Pierre, le vieux phare devenu Centre de Découverte Maritime, et le phare d’Eckmühl, encore en activité. Ce site offre un panorama unique sur l’histoire de la surveillance des côtes bretonnes.




Ensuite, j’entre à Kérity, joli petit port avec une belle plage. Je fais un crochet jusqu’à l’église du 16e siècle dont le clocher principal s’est effondré, ne laissant qu’un petit clocheton insolite.

Un peu plus loin, je m’accorde une pause à l’ombre des pins. Une sieste sur un banc me redonne de l’énergie — le soleil commence à bien chauffer cet après-midi.

Le Guilvinec et ses chalutiers
Après avoir longé la plage du Ster, j’arrive au Guilvinec, marqué par son phare à l’entrée du port. Je tombe pile au moment du retour de pêche : un chalutier rentre au port et décharge sa cargaison à la criée. J’en profite pour faire une pause sur l’esplanade du musée de la pêche, qui surplombe le port, avant de rejoindre ma chambre pour la nuit.

Le phare du Guilvinec, aussi appelé feu du môle Nord, a été construit en 1922 et mis en service en 1923. Il guide l’entrée du port et appartient à l’État français.


Distance parcourue : 21 km